
Par ces temps froids, si nous pensions au chaud mois de juillet....

Par ces temps froids, si nous pensions au chaud mois de juillet....
Le cercle "Education et Parentalité" d'Ambérieu Alternatives vous propose 6 rencontres pour apprendre à mieux communiquer avec son enfant et gérer
les conflits entre frères et soeurs.
Destiné aux parents et à tous les adultes qui désirent améliorer leur mode de communication avec les enfants, l'atelier "Rivalités Frères soeurs" présente une approche lucide, sensible et
respectueuse qui diminue le stress et augmente les gratifications, tant pour les adultes que pour les enfants. On y présente des techniques à la fois concrètes, pratiques, et surtout efficaces.
Les habiletés sont directement applicables à une foule de situations de la vie quotidienne.
COUT:
Le coût de l'atelier est de 80 euros par personne et 120 euros pour un couple.
Le cahier de travail (1 par personne) est inclus.
L'achat ou l'emprunt de 2 livres est à prévoir: Rivalités frères soeurs+ Parents épanouis Enfants épanouis que vous pouvez vous procurer sur internet ou via les ateliers en nous en faisant la
demande.
L'ensemble du coût de l'atelier est payable en 1, 2 ou 3 chèques.
Toutefois, le coût des ateliers ne doit pas être un frein à votre envie de mieux communiquer alors contactez-nous
DATE
les mardis 5 mars / 19 mars / 9 avril / 14 mai / 4 juin de 19h30 h à 21h30 sur Ambérieu
MODALITÉS D'INSCRIPTIONS:
Pour l'inscription, il suffit de nous envoyer un mail pour nous confirmer l'intérêt et la disponibilité à participer aux 6 soirées (indissociables) )à l'adresse juliecamille@gmail.com.
Les détails administratifs se feront le premier soir.
réservation : avant le 30 janvier 2019
Nombre de places limitées à 12
Bonjour à tous,
Une nouvelle association nommée « Libre Pas’sage » vient de naître dans le Haut Bugey. A l’initiative d’Olivier BAGES-LIMOGES et Jacqueline SIMONET, psychologues, des professionnels et des particuliers concernés par la petite enfance se réunissent une fois par mois depuis septembre 2016 entre Oyonnax et Nantua autour du projet de la création d’un Lieu d’Accueil Enfant–Parent (LAEP). Un LAEP est une structure agréée par la CAF sur le modèle de la Maison Verte fondée par Françoise Dolto. Libre Pas’sage s’inspire également de l’approche d’Emmi Pikler et de son institut Loczy : motricité libre, autonomie, bienveillance en sont des maîtres mots.
Une première présentation du projet s’est faite autour du film ‘’Lóczy, une école de civilisation’’ de Bernard MARTINO, un long métrage documentaire sur la célèbre pouponnière Lóczy à Budapest (Hongrie), également connue sous le nom d’Institut Pikler. Les nombreuses personnes présentes à la séance ont participé activement au débat qui a suivi.
Le Lieu d’Accueil Enfant-Parent « Libre Pas’sage »* ouvrirait ses portes à tout enfant du Haut Bugey, de la naissance à 4 ans, accompagné d’un parent, pour quelques minutes à 3 heures, une à deux fois par semaine. Les visites du LAEP ‘’La Chenaillette’’ de Saint Genis Pouilly, très reconnu sur son secteur, et de l’espace Petite Enfance ‘’Pierrot et Colombine’’ de Hauteville Lompnes,ont conforté le groupe dans ce projet ambitieux en direction de la population du bassin haut-bugiste.
Au fil des rencontres, le projet se précise. Cependant, le groupe porteur est restreint et de nouveaux bénévoles seraient les bienvenus pour accompagner la réflexion et la réalisation de ce projet: recherche de partenariats et de financements, de locaux, d’accueillants, mise en place d’un cadre de formation et de supervision, etc.
N’hésitez pas à prendre contact avec nous pour avoir plus d’informations sur le projet ou pour nous rejoindre dans cette aventure. Que vous soyez parents, grands-parents, professionnels de la petite enfance, ou simplement intéressés, toutes les forces vives sont les bienvenues !
*‘’Libre Pas’sage’’ : Un projet, une association, un lieu...
Libre d’entrer, de rester, de partir, de revenir.
Libre de parler entre enfants, entre adultes, entre tous.
Libre de se taire, d’observer et même de dormir, de penser, de rêver…
Libre comme motricité libre.
Libre de se mouvoir.
Libre d’explorer l’espace, son corps, les objets, le monde, la relation à l’Autre.
Libre de faire, de ne pas faire,
Libre d’être soi.
Pas comme ’’premiers pas ‘’,
Comme ‘’palier’’.
Pas comme ‘’pas comme ailleurs’’ !
Pas’sage comme un passage, comme une étape, comme un havre.
Libre comme l’explorateur ‘’pas toujours sage’’ !
Une alternative, une conversion, une pause…
La prochaine rencontre aura lieu :
le lundi 20 février 2017
à 19h
au PRE (programme de réussite éducative),
91 route de Verdun, à Oyonnax
Je suis bien consciente que l’annonce est fort tardive, et compte bien revenir vers vous dans de meilleurs délais pour les prochaines rencontres ! Je vous remercie de votre compréhension.
Pour Libre Pas'sage
Christelle M : 06.81.30.86.25
COMPTE-RENDU
CONFERENCE DE SANDRINE DONZEL
Comment construire la confiance en soi de nos enfants
le 1er décembre 2016
NOTE DES AUTEURES du CR : ce CR émane des notes prises pendant la conférence. Difficile d’être exhaustives face à la densité d’informations que nous avons entendues et d'être 100% fidèles du fait de nos biais cognitifs ! Alors n’hésitez pas à le compléter ci-dessous. Il n’en sera que plus complet !
Qu'est ce que la confiance en soi?
Souvent on définit la confiance en soi par le fait qu'elle permette d'oser, de tenter, voire de réussir. Et donc nous disons « Quand j'aurai confiance en moi, je pourrai faire ceci... tenter cela... » et nous attendons que cette confiance en soi arrive pour vivre tout ça.
Sandrine DONZEL nous propose de regarder cela sous un autre angle
Illusion 1 : quand j'aurai confiance en moi, je n'aurai plus peur
Je doute parce que je n'ai pas confiance. Pourtant ne pas avoir peur peut être dangereux. Et la peur empêche le danger.
Si on se met en tête qu'on n'agit pas parce qu'on n'a pas confiance, on n'agira jamais et jamais on n'aura confiance. Donc on peut se convaincre tout seul qu'on n'a pas confiance en soi.
Illusion 2 : quand j'aurai confiance en moi, je n'échouerai plus
Illusion 3 : quand j'aurai confiance en moi, l'échec ne me fera plus rien
Cela se résume au fait que je n'aurai rien à faire du regard des autres. Et pourtant être exclu du groupe des autres est un danger potentiel.
Dans l'éducation, on a tendance à favoriser ces illusions là.
Donc avoir confiance en soi, ce n'est ni :
- ne plus avoir peur
- ne plus échouer
- oser se confronter à l'échec.
En revanche avoir confiance en soi c'est pouvoir se fier à soi
Qu'est ce que le Soi ?
Le soi (ou le moi) dans une prise de décision est le lien entre « je ne veux pas ça » et le « il faudrait que »
un petit rappel : qu'on soit enfant ou adulte on n'est moins compétent quand il y a frustration ou déception ; quand on est sous l'emprise d'une émotion forte.
Le trop d'émotion nous rend moins compétent
Et pourtant d'après les neuros sciences 60°/ des pensées sont des pensées négatives sur soi.
La confiance en soi est liée à son ressenti.
L'intelligence émotionnelle est de savoir utiliser l'émotion à bon escient
On se trouve nul quand on n'agit pas en fonction de nos valeurs.
Un des façons d'entretenir les 3 illusions dont nous avons parlées est de nier les émotions ou le ressenti de l'enfant avec des phrases qu'on a pourtant l'habitude de formuler en pensant bien faire : « Mais si tu vas réussir. » « Y a pas de problèmes. » « Ne t'inquiète pas. »
Ces phrases n'aident pas l'enfant à avoir confiance en lui. Pire elles l'enfoncent.
Car le message sous-jacent est : « Tu n'as pas de raison de te sentir comme ça » ou « Tu ne peux faire confiance en ce que tu ressens. »
Donc cela aggrave son sentiment d'impuissance.
C'est un cercle vicieux.
Règle 1 : quelque soit le problème, respecter le ressenti de l'enfant
Pour passer au cercle vertueux, il faut commencer par respecter le sentiment de l'enfant
« Ah je vois . C'est normal de ressentir cela. Moi je ne vois pas ça comme . Dis-moi qu'est ce qui te fait penser cela ? »
Le message est tout autre, l'enfant peut se faire confiance. C'est normal de penser ça
La 2ème chose à faire est de montrer l'exemple car les enfants apprennent par l'imitation.
Quand on doute en tant qu'adulte, il est intéressant de le verbaliser ses difficultés, comment on se sent et comment on va s'en sortir.
Règle 2 : quelque soit le problème, remettre l'enfant au cœur de l'action
Quand un enfant a une difficulté, il va douter , hésiter , s 'énerver.
Si la seule solution des parents est de donner des conseils et ou d'intervenir à sa place, l'enfant va penser qu'il n'est pas capable de prendre de bonnes décisions. Le message sous-jacent est « Je ne peux pas me faire confiance. ». C'est à dire l'inverse de ce qu'on voulait !
Et derrière ce « Je ne peux pas me faire confiance » il y a « J'ai peur des difficultés. »
Donc « Je suis incapable de gérer seul/e mes difficultés » …
Donc j'ai besoin de mes parents pour résoudre mes problèmes...
Agir de la sorte peut avoir des inconvénients mais c'est confortable, sur le moment, pour les 2 partis.
De plus, en tant que parents, nous avons tendance à manipuler les enfants dans leur prise de décision. Nous présentons essentiellement les avantages de ce que nous pensons être la bonne décision et que les inconvénients de ce qu'on considère comme la mauvaise décision.
Donc l'aide proposée est faussée.
En remettant l'enfant au cœur de sa décison, on lui permet de gagner confiance en lui.
Si l'adulte considère qu'il doit intervenir, il doit le faire toujours avec l'accord de l'enfant.
On propose une aide, on n'impose pas son aide : là se construit la confiance.
Moins un enfant a confiance en lui, plus on doit lui montrer qu'on a confiance en lui.
Quand un enfant formule une aide, on peut formuler sa demande : « Comment peut-on faire en sorte que tu supportes le moins mal possible ce problème ? ». Ainsi on valide ce qu'il ressent . Il peut se faire confiance et avoir moins peur de la difficulté.
Ensuite on peut lui proposer des suggestions. « Tu veux bien essayer cela et tu me diras ce qu'il se passe. »
Il faut savoir que les enfants se plient aux exigences des adultes et parfois il n'y a problème que pour l'adulte. Et à force de focaliser sur un problème, on peut créer un problème qui n'existe pas pour l'enfant.
Ne pas créer un problème qui n'existe pas.
Il y a 2 types de stratégies illusoires pour avoir confiance en soi
le perfectionnisme
l'évitement
GERER LE PERFECTIONNISME
Il y a beaucoup d'avantages : il est bien reconnu par la société
Mais il découle d'un mal-être : je contrôle tout plusieurs fois, cela devient obsessionnel pour que je me sente mieux. C'est comme si cela venait de l'extérieur. Je me sentirais mieux quand tout sera parfait.
Mais la ré-assurance vient de l'intérieur.
En évitant les phrases du type « C'est bon tu as assez vérifié ? » et en les remplaçant par un choix offert à l'enfant : « As-tu assez vérifié ? Ou dois-tu encore vérifié pour te sentir bien ? », on replace l'enfant au cœur de sa réussite.
Ou encore « Es-tu prêt à rendre un devoir qui ne soit pas aussi bien que ce tu voudrais ou préféres-tu ne pas le rendre ? »
Il faut aussi lui apprendre à rater et qu'il fasse son expérience. Il comprendra que c'est sans doute moins grave que ce qu'il peut imaginer.
LA STRATEGIE D'EVITEMENT
L'enfant ne va plus rien faire par peur .
Moins tu fais, plus tu te sens nul/le
voir règle 2 pour résoudre l'inaction
Dans les 2 cas, il faut aider l'enfant à faire le plus petit pas possible ; le plus petit risque possible qu'il lui est possible d'entreprendre.
3 règles à retenir :
- verbaliser la peur / la difficulté comme quelque chose de légitime
« Ca peut faire peur de ... »
- Empêcher la croyance qu'il n'a pas confiance en lui.
« Je ne vois pas les mêmes choses que toi mais je comprends que tu puisses te sentir.... »
- ouvrir vers l'action
« Comment vas-tu t'y prendre ? » « Qu'est-ce que je peux faire pour... »
Comment les compliment peuvent-ils dégrader la confiance en soi ?
Les compliments sont souvent exprimés en opposition aux ressentis de l'enfant. « Mais non c'est bien ce que tu fais...... »
Il faut s'expliquer autrement :
- ramener le questionnement à l'enfant
« Qu'en penses-tu ? » « que pourrais-tu faire ? »
- passer à un compliment descriptif
« Ah je vois que tu as dessiné un arbre avec ... » « Ah je vois que tu as réussi à te tirer de cette affaire grâce à ta réflexion sur... »
En conclusion
Il faut changer de paradigme :
- illusion 1 : Ce n'est pas parce que j'ai confiance en moi que je réussis mais c'est parce je réussis que j'ai confiance en moi
- illusion 2/ 3: C'est la réussite qui amène la confiance → pour réussir, il faut oser rater
En fait, plutôt que de chercher à avoir confiance en soi pour réussir dans sa vie, la proposition est de pouvoir gérer nos échecs. Même si cela va être difficile. Ce qui en découlera sera la confiance en ses capacités. Cela en vaut la peine.
Illios Kotsou éloge de la lucidité
Site internet
blog.scommc.fr
CR de la CONFERENCE DE JUSTINE VERDIER
sur LA GESTION DU STRESS POUR PETITS ET GRANDS
LE 31 MAI 2016 - Maisons des Pérouses
NOTE DES AUTEURES du CR : ce CR émane des notes prises pendant la conférence. Difficile d’être exhaustives face à la densité d’informations que nous avons entendues et d'être 100% fidèles du fait de nos biais cognitifs ! Alors n’hésitez pas à le compléter ci-dessous. Il n’en sera que plus complet ! Que de pépites et de petites graines qui vont germer tranquillement !
1- Définition du stress
Le stress peut être défini comme une mauvaise gestion des émotions. C'est un état de tension physique et physiologique.
On distingue :
- le stress positif : celui qui motive ( celui des sportifs ou des musiciens)
- le stress négatif : celui qui bloque
Le stress crée un environnement auquel on ne peut pas se soustraire. C'est une incapacité à gérer les émotions de ce qui est dit et vécu.
Une des solutions est de mettre en mots ce qui est ressenti, vécu. Cela permet de réduire de moitié le stress ressenti.
Pourquoi l'enfant n'arrive pas à gérer son stress ?
Un peu d'anatomie...
Le cerveau est divisé en 3 parties :
- le cerveau archaïque / primaire = ce sont les comportements instinctifs (ex : danger = fuite)
- le cerveau limbique = cerveau des émotions qui gère la peur, l'angoisse, la joie, la colère...
- le néo-cortex qui est à l'origine de la réflexion, l'empathie, la conscience de soi, la résolution de problèmes, l'imagination.... Cette partie n’atteint sa maturité qu'aux alentours de 21 ans.
Autrement dit, nous avons des attentes concernant le comportement de nos enfants (ex : se calmer lorsqu'ils sont submergés par une émotion, prendre du recul lorsqu'ils sont en colère, ou ont peur etc...) alors qu'ils ne sont pas "cablés pour".
Un comportement adapté est un comportement d'une personne qui sait prendre de la distance avec l'émotion qui arrive ; qui se sert de l'émotion comme une source d'information. Et ça s'apprend, ce n'est pas inné. L'enfant agissant par mimetisme, nous comprenons que nous devons montrer l'exemple... L'éducation (familiale et scolaire) a une part importante dans la maturation de ce néo-cortex. Une attitude empathique entrainera un développement du néocortex, alors que les punitions; les menaces, punitions corporelles diminuent son volume. (sources ici)
Pour aller plus loin sur le fonctionnement du cerveau :
Vidéo « La main et le cerveau » : https://www.youtube.com/watch?v=9aONSCU9v_w
Et une vidéo du Dc Gueguen : https://www.youtube.com/watch?v=FX1a_ICG3Vk&feature=youtu.be
Littérature:
Le cerveau de votre enfant de Daniel Siegel,
Deux ouvrages du Dc Catherine GUEGUEN :
- - Pour une enfance heureuse : repenser l'éducation à la lumière des dernières découvertes sur le cerveau (un peu technique)
- - Vivre heureux avec son enfant
2- Quels sont les symptômes du stress ?
Ce sont des symptômes physiques et psychologiques: perte d'appétit, obsession, angoisse, crise, "caprice", mauvais sommeil, perte de concentration, mémoire défaillante, cauchemars.
Note: Si le caprice est le fait qu'un enfant fasse une crise dans le but d'obtenir quelque chose, il est entendu qu'avant qu'un enfant puisse mettre une forme dans une autre sans faire d'essais (vers 5 ans), l'enfant ne peut pas faire de caprice.
Le stress amène une rigidité cognitive c'est à dire l'impossibilité de voir une réponse autre, de percevoir le problème ou sa résolution d'un autre point de vue.
Pour éviter des conflits, quelques connaissances physiologiques.
Avant 2 ans : l'enfant n'a pas de repère dans le temps. S'il est important de verbaliser nos actions (demain on ira … dans 5 minutes, on fera....), on ne pas exiger de nos enfants qu'ils sachent ce que cela signifie.
Avant 3 ans l'enfant ne peut inhiber son geste même si la consigne est comprise. En d'autre terme même s'il sait qu'il n'a pas le droit de toucher un objet et qu'il le désire il le touchera.
Entre 2 et 4 ans : l'enfant comprend 1 consigne à la fois. Donc inutile de lui demander à la suite de ranger ses chaussures, d'aller se laver les mains et de se déshabiller.
Donc l'enfant ne cherche pas ses parents.
L'enfant peut être violent, sans en avoir conscience, juste pour expérimenter et savoir comment l'autre va réagir.
3- Comment aider l'enfant à gérer ses émotions ?
1er outil : écoute des émotions
Il s'agit pour l'adulte de mettre en mots l'émotion de l'enfant, ce qui lui donnera le vocabulaire par la suite. Comme dit précédemment, nommer une émotion ne l'amplifie pas mais l'atténue de moitié.
Modérer ses émotions n 'est pas facile même pour un adulte. Donc il est inutile d'en demander trop à l'enfant.
Vers 7 ans, la stabilité émotionnelle s'installe : c'est « l'âge de raison ». D'une part l'enfant arrive à mettre plus facilement en mots ses émotions. D'autre part les décharges émotionnelles sont plus maîtrisées.
Là encore plus un enfant a été en contact avec des adultes bienveillants, a eu l'occasion d 'entendre parler de ses émotions, plus l'enfant sera capable de gérer de façon autonome et rapidement (développement du neo-cortex).
En apprenant nos limites, on les dépasse moins, on les canalise plus facilement.
Une des sources de stress est la menace et la punition. Elles amènent soit l'inhibition et la soumission, soit le désir de vengeance. Punir pour une émotion exacerbée (des pleurs trop bruyants) est aux yeux de l'enfant une source de stress importante. D'où l'importance de remplacer la punition par une sanction plus responsabilisante. Voir Ateliers Faber et Mazlish
2ème outil : prendre conscience de l'importance du corps
En ayant une écoute bienveillante de notre corps, on décrypte des messages qui nous permettent de définir nos limites. Le corps vit dans l'instant présent. Notre vrai intellect c'est notre corps.
Ainsi quand un enfant se plaint de fatigue, pourquoi ne pas lui permettre de ne pas aller en classe, en instaurant, par exemple ,un contrat établi dès le départ : 5 demies journées d'absence par année scolaire.
3ème outil : le recours à la CNV (communication non violente)
En suivant les étapes :
- observation : j'observe mon corps , mes émotions
- sentiment : j'exprime mes sentiments
- besoin
- demande : je formule une demande
En n'oubliant pas de commencer ses phrases par « je » et non « tu » : le « tu » qui tue. Le « je » contrairement au « tu », ouvre au dialogue. Le « tu » culpabilise et incrimine.
4ème outil : pour pacifier la gestion du temps
Beaucoup de stress est du à la gestion du temps et au rythme imposé par la vie familiale.
L'enfant se fait ballotter. Il faut donc lui rendre une certaine indépendance et le rendre plus maitre de son rythme. Le fait de mettre en place des rituels donne à l'enfant une impression de contrôle de sa vie ou tout du moins un contrôle plus subjectif de sa vie. La routine permet à l'enfant de s'approprier le rythme et permet de respecter le rythme de chacun. Elle est donc indispensable pour les enfants.
A partir de 3 ans : on peut proposer :
- des semainiers
- un tableau des interdits et des autorisations; à fabriquer à l'aide de pictogrammes pour les plus petits
- la poutre du temps (type Montessori)
- des sabliers de durées différentes.
5ème outil : donner aux enfants des outils concrets pour apprendre à se calmer
Souvent on demande aux enfants de se calmer, mais ils n'ont pas la méthodologie de le faire : on ne leur a pas appris à le faire. Il s'agit donc pour l'adulte d'expliquer et d'apprendre à se calmer.
On peut proposer :
- divers jeux inventés par les parents : il faut s'autoriser à retouver l'enfant qui est en nous.
- la bataille d'oreillers
- mise à disposition d'un établi : pour taper sur un marteau, un punching-ball, un coussin de la colère. Tous ces éléments permettent à l'enfant de donner une existence à ses émotions: elles ont leur place dans sa maison et à l'intérieur de lui.
- le jeu de rôle : chacun rejoue une scène qui a posé problème.
- le sac des émotions où sur chaque étiquette, une émotion est illustrée. On peut la chercher pour mettre des mots sur l'émotion du moment. On peut jouer au jeu du mime : j'imite une émotion : devine laquelle.
- le sac à gros mots
- Cartes des émotions: http://bougribouillons.fr/cartes-des-emotions/ ou la roue de émotions www.lautrementdit.net/la-roue-des-emotions
- Langue des signes : dès 7 mois apprendre le langage des signes pour que le bébé s'exprime avant le langage.
- Inventer une image à son émotion : Quelle forme on pourrait lui inventer ? Quelles couleurs ? Et si on la changeait ? Si je rajoutait un chapeau ? Si elle changeait de taille ?
- la respiration ventrale . Leur apprendre puis proposer des jeux : si à l'expir tu jettais l'air le plus loin, avec tous tes soucis ....
- les méditations de pleine conscience avec comme référence bibliographique non exhaustive :
Tout est là , juste là de Jeanne Siaud Facchin
Calme et attentif comme une grenouille de Susan Kaiser Greenland
Un cœur tranquille et sage de Susan Kaiser Greenland
https://www.youtube.com/watch?v=CWRAe2b_ZhI
Il faut apprendre à être parent en pleine conscience.
Dans l'éducation, l'accompagnement des élèves consiste à proposer un parcours adéquat à leurs évolutions. Dans l'idée d'accompagnement, il y a avant tout l’idée de "marcher à côté", autrement dit de s'adapter à la personne accompagnée et de fournir les conditions matérielles nécessaires au support affectif, relationnel et cognitif. Cependant, « marcher à côté » ne va pas de soit.
En cette période troublée, ces propos de Thomas d'Ansembourg sur le nécessaire apprentissage de la paix me paraissent plus pertinents que jamais... Si seulement nos dirigeants pouvaient s'en emparer ! Bonne journée à tous. Mathilde Auzias
L'association Les Chemins de Traverse a initié, depuis à peu près un an, une belle dynamique pour promouvoir la Pédagogie Montessori au travers d'ateliers et des échanges.
Aujourd'hui elle propose de partager une nouvelle graine qui voudrait bien germer... la création d'une école Montessori.
Si le sujet vous intéresse, que vous avez des idées, des envies, de l'énergie, l'association vous convie le vendredi 15 janvier 2016 à 20h30 à Bourg en Bresse, dans les locaux de la Jeunesse Laïque (salle vitrée face aux ateliers), pour une réunion d'information (voir Agenda).
http://leschemins-detraverse.fr/index.html
Mardi 13 octobre, une soixantaine de personnes se sont retrouvées à la MJC pour écouter Mitsiko Miller parler du décodage des comportements difficiles des enfants.
Son énergie débordante a embarqué le public sur la réflexion suivante : "Que veut dire un enfant quand il ment, quand il tape, quand il se roule par terre?". Quel est le message caché derrière ce comportement « dérangeant »?
Mitsiko nous a invités à quitter l'espace superficiel des jugements (Bon/pas bon ; Bien/Pas bien ; gentil/pas gentil …) que nous appliquons au quotidien sur les autres et sur nous-mêmes et dans lequel les notions de punition/récompense trônent pour « descendre » et chercher le sens profond de ces messages afin de trouver une solution pour que parent et enfant aillent mieux.
"Un comportement dérangeant est le langage pour exprimer un besoin non satisfait."
Un besoin non satisfait récurent est le Besoin de Sécurité Affective. Mon père ou ma mère m’aiment ils vraiment ? Suis-je important pour eux ? A ce titre, Mitsiko nous invite à vérifier si nous parlons le même langage d’Amour que nos enfants pour remplir son réservoir émotionnel. Mon enfant est-il sensible aux paroles valorisantes ? Aux moments de qualité ? Aux cadeaux ? Aux services rendus ? Ou au toucher physique ? *
Ne pas oublier que, comme le dit Isabelle Filliozat dans plusieurs de ses conférences, votre enfant se décharge à la maison car il est dans un environnement où il se sent en confiance, où il peut se « lâcher ».
Les neurosciences ont démontré que le cerveau de l’enfant et de l’adolescent n’est pas mature jusqu’à l’âge de 25 ans. Le docteur Daniel Siegel en propose une représentation simplifiée à l’aide de la main :
https://www.youtube.com/watch?v=5zxJ-KG6cZM
https://www.youtube.com/watch?v=9aONSCU9v_w
Le cortex (partie du cerveau qui permet de raisonner, de penser, de décider) et le cortex pré-frontal (siège des fonctions supérieures du cerveau, permet la régulation des émotions, la moralité, la prise de décision, l’organisation, la logique), ne sont pas totalement connectés au tronc cérébral (cerveau moyen) qui est le siège des émotions et des réactions en cas de stress soit l’attaque, l’immobilisation ou la fuite (très utile au temps des mammouths ;-)).
Quand on est en colère, le cortex et le cortex préfrontal se déconnectent totalement du tronc cérébral et nous sommes en prise direct avec ce dernier, donc en prise direct avec nos émotions. Et la magie des neurones miroirs fait que la personne en face le sera elle aussi quelques secondes après. En tant qu’adulte nous avons la faculté de nous « reconnecter » et d’aider l’enfant à « redescendre ».
La connaissance de ces mécanismes peut vous aider à prendre du recul quand vous constatez l’escalade des émotions.
Mitsiko proposait plusieurs pistes pour « reconnecter le cerveau » lors de moments de crise : les pressions profondes, l’utilisation de la CNV (Communication Non Violente), les respirations… il faut trouver ce qui marche pour vous et vos enfants. Pour cela, être bien entourés ça aide ;-).
Puis, lorsque la crise est passée, Mitsiko a insisté sur les « Conseils de coopération » : moments pendant lesquels la famille se réunit pour parler de ce qui va et ce qui dérange au quotidien, afin de trouver une entente « gagnant-gagnant ». Lors de ces conseils, la voix de l’enfant est entendue et a le même poids que celle de l’adulte. Les solutions sont trouvées collégialement. Les décisions peuvent être écrites et postées sur le frigo afin de pouvoir y faire référence quand on oublie…
Enfin et surtout n’oubliez pas que pour pouvoir être bienveillant avec nos enfants, il est nécessaire de commencer par avoir de la bienveillance avec nous-même. Je reprendrais l’image des consignes de sécurité dans un avion : il faut d’abord s’équiper d’un gilet de sauvetage avant de s’occuper des autres…
Article rédigé par : Juliette BELIN, Ambérieu Alternatives
Pour aller plus loin, plusieurs associations vous accompagnent dans l’Ain (liste non exhaustive) et proposent des ateliers Faber et Mazlish (outils de communication adultes/enfants sous forme d’ateliers ludiques), des conférences, des rencontres :
- Secteur de Bourg en Bresse/Viriat/Jujurieux : JOZ’DIR
- Secteur d’Ambérieu : Ambérieu Alternatives
- Secteur de Meximieux/Villieu : Un Pas de Côté
Vous pouvez retrouver Mitsiko Miller sur son site « Projet Famille en Harmonie » :
et la suivre sur sa page Facebook : https://www.facebook.com/projetfamilleenharmonie
Devenons donc des parents chercheurs.
Prenons du recul sur ce que vivent, de façon si intense, les enfants.
Arrêtons d'être dans le « FAIRE », soyons dans l' « ETRE ».
* Pour Aller plus loin :
Les Langages d’amour :
Les 5 langages de l’Amour de Gary Chapman,
Le fonctionnement du cerveau :
Le cerveau de votre enfant de Daniel Siegel,
deux ouvrage du Dc Catherine GUEGUEN :
- - Pour une enfance heureuse : repenser l'éducation à la lumière des dernières découvertes sur le cerveau (un peu technique)
- - Vivre heureux avec son enfant
Et une vidéo du Dc Gueguen :
- https://www.youtube.com/watch?v=FX1a_ICG3Vk&feature=youtu.be
"Tu me dis, j'oublie.
Tu m'enseignes, je me souviens.
Tu m'impliques, j'apprends.." Benjamin Franklin
REPRISE DES ATELIERS FABER & MAZLISH : INSCRIVEZ-VOUS !
Pour les parents qui se sont dit "il y a sûrement une autre façon de faire", lorsque le départ à l'école tourne au combat de rue, quand le lavage de dents devient un enjeu de revendication...
La relation à nos enfants est sous-tendue par les même enjeux et les mêmes travers que la communication entre adultes. Jeux de pouvoir, place prépondérante de l'égo, fierté, autant d'éléments qui viennent perturber des relations que l'on voudrait paisibles !
Depuis plusieurs années des ateliers de parents sont proposés (altiers FABER et MAZLISH, méthode GORDON) afin d'aider les parents dans leur rôle. Grâce à des exercices de mise en situation, nous prenons conscience de l'importance des mots que nous employons, nous observons nos propres comportements. Nous apprenons de habilités très concrètes que nous pouvons ensuite mettre en pratique à la maison.
Les rapports avec les enfants en sont grandement facilités et nous embarquons de moins en moins dans nos réactions habituelles. Quel soulagement et que d'énergie économisée !
Niveau 1: Parler pour que les enfants écoutent et écouter pour que les enfants parlent
Destiné aux parents et à tous les adultes qui désirent améliorer leur mode de communication avec les enfants, l'atelier "Parler pour que les enfants écoutent" présente une approche lucide, sensible et respectueuse qui diminue le stress et augmente les gratifications, tant pour les adultes que pour les enfants. On y présente des techniques à la fois concrètes, pratiques, et surtout efficaces. Les habiletés sont directement applicables à une foule de situations de la vie quotidienne.
Les ateliers se déroulent en 7 rencontres qui auront lieu les jeudis soir (sauf 1) de 19h30 à 22h00-22h30, sur Ambérieu. Les dates retenues sont les suivantes :
mercredi 30 septembre: "aider les enfants aux prises avec des sentiments pénibles"
Niveau 2: Frères et soeurs sans rivalité
Les enfants d'une même famille éprouvent parfois des difficultés à s'entendre entre eux. Il leur arrive même de faire face à des conflits assez sérieux. Confrontés à ce genre de situation, les parents qui recherchent des solutions à la fois adroites et respectueuses ont désormais à leur disposition les outils appropriés. S'adressant aux parents qui ont plus d'un enfant, Faber et Mazlish leur proposent un atelier sur mesure, leur permettant d'aborder efficacement les difficultés d'interaction qui surgissent entre leurs enfants. Le matériel de l'atelier leur permet de se regrouper avec d'autres parents afin de découvrir ensemble des stratégies et des habiletés applicables à leur situation.
Les ateliers se déroulent en 6 rencontres qui auront lieu les mercredis soir de 19H30 à 22h00, sur Ambérieu. Les dates retenues sont les suivantes :
14 octobre "aider les enfants aux prises avec des sentiments pénibles entre eux"